Certains élèves consacrent quotidiennement plus de douze heures aux écrans, une réalité préoccupante qui a conduit certains enseignants à s’engager activement dans la réduction de cette surconsommation au sein de leurs classes.
Ainsi, un dispositif a été mis en place : lorsque les élèves excèdent un seuil prédéfini d'utilisation de leur téléphone, ils sont tenus de revenir au lycée pour une durée supplémentaire variant d’une à trois heures par semaine. Ces heures additionnelles sont généralement consacrées à des activités physiques ou à la réalisation de travaux scolaires, favorisant ainsi un équilibre entre les exigences académiques et le bien-être des élèves.
Expérimentée au sein d’un lycée d’Épinay, cette approche adonné des résultats encourageants, témoignant de son efficacité dans la luttecontre l’excès de temps d’écran.
L’avis d’Emna Boucharat, professeure de SES
Je ne suis pas d’accord, mais je suis forcée de constater que nos élèves ont littéralement grandi avec un téléphone comme extension de leur main. Les interdire en classe ne fait que les pousser davantage à s'y jeter à peine la porte franchie. Malgré la bonne volonté des parents, ce phénomène est inquiétant : jusqu’à 14 heurespar jour !
Qu’on l’admette ou non, ces jeunes passent plus de temps à l’école qu’à la maison. Si nous pouvons au moins leur faire réduire leur consommation d’écran avec des sanctions sportives ou éducatives, je trouve cela très bien. Et pour ce lycée d’Épinay, une moyenne de classe qui augmente, donc où est le mal ?
L’avis de Benoît Marsault, comptable
Il est profondément regrettable et attristant de constater que nous en arrivions à unetelle situation.
L’éducation des enfants devrait être une priorité, et il est préoccupant de voir à quel point certaines dérives nécessitent aujourd’hui l’intervention de l’institution scolaire.
Selon moi, l’école ne devrait pas avoir à s’impliquer outre mesure dans ce type de problématiques.Son rôle devrait se limiter à des actions de prévention et à l’application stricte de l’interdiction des téléphones en classe, afin de garantir un cadre propice à l’apprentissage.
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